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Histoire du Musée

Histoire du Musée

Roybet Fould Un site d'exception

Situé dans le parc de Bécon, le musée Roybet Fould constitue un lieu exceptionnel et unique tant pour son architecture singulière que sa riche histoire. Inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1987, propriété de la Ville, cette ancienne villa-atelier fut léguée par Consuelo Fould (1862-1927). La peintre souhaitait créer un lieu rendant hommage à la peinture de son maître et ami, Ferdinand Roybet.

La famille de Consuelo Fould est constituée de personnalités de renom. Petite-fille d’Achille Fould, ministre de Napoléon III, Consuelo est également la sœur de Mlle Georges Achille-Fould (artiste peintre) et la fille de la comédienne et écrivain Valérie Simonin, connue sous le pseudonyme de Gustave Haller. Ensemble, la famille Fould contribue au remontage de deux pavillons provenant de l’Exposition universelle de 1878 à Paris, dans le parc de Bécon.

Histoire Parc de Bécon

Les origines du parc demeurent incertaines en l’absence d’archives clairement identifiées avant le début du XIXe siècle. Les premières habitations sur le domaine datent du milieu du XVIIème siècle, situées côté Seine et une première villa seigneuriale est attestée, à la fin du XVIIIème siècle, à l’emplacement du futur château de Bécon.

Au cours du XIXe siècle, plusieurs propriétaires se succèdent dont Catherine Didier, épouse en secondes noces du Comte Hercule de Baschi du Cayla, ou la famille Orsini d’Orbassano, originaire de Sardaigne. Les aménagements les plus spectaculaires sont cependant réalisés plus tardivement, en 1860, par l’Evêque Baudichon qui commande à l’ingénieur et paysagiste François Duvillers un plan d’aménagement du parc.

À partir de 1869, Valérie Simonin et le prince héritier de Valachie, Georges B. Stirbey, achètent les terrains disponibles et enrichissent le site de nouvelles constructions comme les deux pavillons de l’Exposition universelle de 1878. Lieu de villégiature, le domaine accueille tout au long du XIXe siècle des fêtes et des cérémonies réunissant artistes et écrivains.

En 1951, l’intégralité du domaine et du château deviennent propriété de la Ville ; le parc est alors le principal parc public de Courbevoie. En 1952, la Ville fait intervenir les frères Véra pour repenser certains espaces ; ils proposent ainsi la création d’un théâtre de verdure, l’un des tous premiers conçus en Ile-de-France. L’emplacement de ce théâtre est favorisé par la présence de l’Orangerie du château, créant un décor naturel d’inspiration méditerranéenne et antique.

Réaménagé et plusieurs fois rénové, le château de Bécon a été endommagé par les guerres successives pour être entièrement détruit entre 1957 et 1959.

Histoire Pavillon de la Suède et la Norvège

Construit pour l’Exposition universelle de 1878, à Paris, le Pavillon de la Suède et de la Norvège, œuvre de l’architecte norvégien Henrik Thrap-Meyer (1833-1910), est présenté dans la Rue des Nations. Il est inauguré par Oscar Gustave Adolphe, duc de Wermland, prince royal de Suède et de Norvège, fils aîné du roi Oscar II.

De 1814 à 1905, les Royaumes Unis de Suède et de Norvège forment en effet un état fédéré. La situation politique du royaume est symbolisée par la composition du bâtiment divisé en trois sections. À gauche, la tour étroite et haute couronnée d’un pignon très aigu représente la Suède. A droite, la Norvège est signifiée par un bâtiment plus massif, d’un seul étage portant un large pignon qui supportait autrefois le drapeau du pays. Les deux parties sont reliées par une galerie basse, symbolisant l’alliance politique des deux nations.

Sa structure étant entièrement modulable et démontable, le pavillon a pu être acheminé vers Paris en bateau. Il est remonté à Courbevoie en 1879 à la suite de son achat par le prince roumain Georges Stirbey.  Après 1890, Il servira de villa-atelier pour la peintre Consuelo Fould.

Le pavillon est inscrit au titre des Monuments historique depuis le 27 mai 1987.

Histoire Pavillon des Indes

Installé lors de l’Exposition universelle de 1878, dans le vestibule d’honneur du palais du Champ-de-Mars, il est conçu par l’architecte anglais Sir Caspar Purdon Clarke (1846-1911). Le Pavillon des Indes se compose alors de deux pavillons symétriques reliés par une galerie couverte et se déploie sur 50 m de long. Construit dans le style des palais indiens du Rajasthan, il sert de vitrine aux collections personnelles du Prince de Galles, futur Edouard VII (1841-1910) : harnais brodés, étoffes, vaisselles, vases, coffrets, bijoux, armes damasquinées et sculptées… Des collections privées complètent la présentation royale. Les visiteurs découvrent ainsi les produits de l’artisanat de l’Inde et ses ressources naturelles.

À l’issue de l’exposition, le pavillon est découpé et entreposé avant d’être remonté en plusieurs sections. Une première partie est installée, vers 1881, sur la digue des dunes de Paramé (Saint-Malo). Une seconde partie, plus petite, est acquise par Valérie Simonin, qui l’installe dans sa propriété à Asnières-sur-Seine. Ce petit palais indien est ensuite remonté une seconde fois dans le parc du château de Bécon, propriété de Valérie Simonin et du prince Stirbey, au tournant des années 1900. Il est alors aménagé pour faire face à la Seine et agrémenté d’un atelier qui deviendra celui de la peintre Mlle Georges Achille-Fould Stirbey.

Le pavillon des Indes devient propriété de la ville de Courbevoie en 1951 ; il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 27 mai 1987. La villa-atelier est aujourd’hui habitée par un-e artiste en résidence dans le cadre d’un projet culturel développé par la ville de Courbevoie, en partenariat avec des écoles d’art.

Histoire L’Exposition universelle de 1878 à Paris

Quelques chiffres-clés retraçant le faste de cette exposition :

  • Du 20 mai au 10 novembre 1878
  • 36 nations et 53 000 exposants
  • 75 hectares d’exposition
  • 16 millions de visiteurs

Inaugurée à Londres, en 1851, la première Exposition universelle impressionne tant Napoléon III (1808-1873) qu’il fait organiser à Paris, en 1855, une manifestation analogue, puis une seconde en 1867. Suite à la défaite de 1871 et la chute du Second Empire, l’Exposition universelle de 1878 célèbre à la fois la réconciliation et les premiers pas de la IIIe République.

L’Exposition parisienne de 1878 doit rivaliser avec celle de Londres (1872), Vienne (1873) et Philadelphie (1876). Dédiée aux progrès industriels et technologiques, elle a pour ambition de placer la France au cœur des nations ouvrières et agricoles. Arts et savoir-faire y tiennent une place particulière.

Après plusieurs sites envisagés, dont Courbevoie, ce sont finalement l’esplanade du Champ-de-Mars et la colline de Chaillot qui sont retenues. Au terme d’un chantier titanesque, le palais du Trocadéro (remplacé en 1937 par l’actuel palais de Chaillot) abrite une vaste salle des fêtes pouvant accueillir 7 000 personnes, tandis que celui du Champ-de-Mars s’étend de la Seine à l’Ecole Militaire.

Au cœur du palais du Champs-de-Mars, la Rue des Nations est l’une des attractions phares. Pour la première fois, on reconstitue le long d’une rue fictive des façades typiques de toutes les nations représentées à l’Exposition. Si les constructions sont en grandeur réelle, les espaces sont conçus pour que les pays présentent les fleurons de leur économie et leurs productions industrielles et agricoles.